Un des autres bons côtés de mon année passée, est que j’aurai (enfin !) capitalisé sur mon avant-course. Ne rien laisser au hasard, sur une distance M, pas le droit à l’erreur. Pour une fois, tout est prêt la veille. Coup de pub au passage pour la sac de transition Décathlon, une merveille, très bien pensé, qui n’a rien à envier à tous les autres. Je recommande ! Petite séance de déblocage pour se rassurer. je roule sur des morceaux de verre, en m’insultant de tous les noms… décidément je ne changerai jamais… Un petit coup d’oeil en rentrant, c’est bon, ouf, tout va bien. Je passe une bonne nuit. Au moment de charger le vélo dans la voiture, c’est le drame je suis à plat !!! Je salue le jour où j’ai décidé de garder ma vieille paire de roues hautes. Je procède rapidement au changement et file en direction du site. Tout est calé, je suis étonnamment zen. Même l’attente debout, à l’entrée du parc en plein soleil, ne me perturbe pas. Le départ est repoussé, j’aurai même le temps de m’échauffer et de découvrir ces algues (beurk…) qui me tiendront compagnie sur le début de la partie natation. Peu gênantes sur la première boucle, elles le sont beaucoup plus sur la seconde… interminable, les bras s’accrochent, j’en ai partout.. puis il faut slalomer entre les hommes, ne pas se tromper entre les petites têtes vertes, et la bouée au loin… Cette fois, ce sont les séances de natation du Ben que je salue, super à l’aise dans ma Sailfish, appliquée, concentrée, pas désorientée, je me trouve efficace et sors contente de l’eau en 4ème position d’après les hurlements de Laure. Les prochains hurlements viendront de moi… petit fait de course, l’élastique avec lequel j’avais attaché ma chaussure était trop court, il craque avant que n’ai le temps d’y mettre le pied, je titube… je rie, je râle… je pédale… démarrage en côte sur un pied… hmmmmm… ça sent la chute !! Je finis par m’arrêter avant le drame, enfile la chaussure et repars, quelques secondes de plus sur les concurrentes dans la vue. J’ai le parcours en tête, et je sais à quoi m’attendre. 1ère bosse, je ne m’affole pas… un premier concurrent masculin me dépasse, un relai probablement… il se place juste devant moi, je fais l’effort pour le doubler. « Attention aux sauts de puissance » a dit le coach… rhoooo !!! mais il s’accroche et repasse devant… je râle (bah oui encore…) au choix, je me laisse distancer pour rester à distance réglementaire, ou je double et appuie définitivement pour ne plus qu’il revienne… je tente la deuxième solution mais il est coriace… la première partie roulante aura finalement raison de lui, je ne le reverrai plus, sinon à la remise des prix en apprenant que c’est l’ami de Laure et Lionel… oups :-D ! Pas trop le temps de cogiter, … un avion de chasse me passe, puis un deuxième … c’est David Berthou, concentré, en position aéro, il n’a pas l’air de faire semblant… électrochoc !!! c’est trop tôt pour me faire reprendre par les garçons… et si je rentrais enfin dans ma course ?! Je serre alors les dents, j’appuie, ça fait mal (Bah oui ça fait mal le sport Mél, me dirait Ben ! ). 1ère bosse, une fille, 2ème bosse, deux filles, 3ème bosse, je la tiens, la 3ème fille… me voilà en tête… je donne tout, en surveillant le compteur… je suis prévenue, la course à pied n’est pas facile, il va falloir gérer d’autant que ma concurrente derrière est sérieuse. Je pose le vélo avec une avance confortable mais mon entrainement à pied est minimal. 10km c’est court, mais quand le parcours est exigeant ça pique un peu… Je serre toujours autant les dents, je n’écoute pas les mots rassurants du vélo ouvreur, je râle quand ça monte… au demi-tour, j’aperçois des têtes connues, Toto, Séb… puis la 2ème féminine… mais les garçons ne reviennent pas, alors je sais que mon allure devrait suffire pour rallier l’arrivée en tête, j’apprécie comme je peux les encouragements de tous les concurrents, les spectateurs… ça fait plaisir… je me réjouirai à l’arrivée ! dernière bosse, pfiouuuu… y’en a plus après hein ?!!! et c’est fini ! Je passe la ligne contente de moi, de mes sensations, de mon effort, rassurée ou pas … pour la suite de la saison qui s’annonce bien plus corsée. Mais pour l’heure, je savoure cette entrée en matière ! |